Voyage en Sibérie
L’aventurier Nicolas Vanier vient de son « finir Odyssée sauvage », un périple en chiens de traîneau, durant trois mois, entre la Mongolie, la Chine, et la Sibérie, une région glacée de Russie. Son fils Côme, agé de 10 ans, est allé en Russie pour le rejoindre pendant une semaine, en Sibérie. Ils ont parcouru 400 kilomètres, en chiens de traîneau !
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1jour1actu : Alors, Côme, pas trop fatigué ?
Côme : Si, car il y avait 8 heures de décalage horaire avec la Sibérie ! Je suis parti le 8 mars. Pour rejoindre mon père, j’ai dû prendre deux avions différents, pour un vol de cinq heures, puis de huit heures. Ensuite, j’ai fait un long trajet en train ! Et l’aventure a commencé… Côme : Le premier jour, on s’est baladés en traîneau dans la forêt : on s’est pris deux gamelles ! Ça commençait bien ! Puis on est partis sur le lac Baïkal, qui était gelé. Ce que j’ai adoré, c’est le bruit que fait la glace quand elle bouge : ça résonne partout ! C’est très impressionnant, mais on ne risquait rien : ce sont des craquements de glace en profondeur. On a vu plusieurs crevasses, qu’il fallait à tout prix éviter : si on tombe dedans, c’est très dangereux ! C’est toi qui conduisais le traîneau ? Côme : Mon père était derrière moi et tenait le guidon. Et on dirigeait les chiens tous les deux. Tous les matins, on préparait l’attelage : on plaçait les chiens deux par deux pour que le traîneau soit stable. Les chiens sont reliés entre eux par des cordes et des nœuds. On les accroche au collier et à l’arrière, pour éviter les dérapages ! Et on leur met des coussinets sous les pattes pour les protéger de la glace. Waouh ! Tu sais diriger des chiens ? Côme : Je les dirige en utilisant un vocabulaire précis : « yap » pour aller à gauche, « djee » pour aller à droite, « wola » pour s’arrêter ! Pour freiner, on utilise un frein entre les deux patins sur lesquels on se tient. Avoue, tu t’étais un peu entraîné… Côme : Oui, dans le Vercors. Là-bas, je possède mon propre traîneau. Et j’ai 5 chiens. Durant l’expédition, l’un de mes chiens, Miwok, a été tellement fort qu’il est devenu chien de tête. J’étais superfier ! Et où dormais-tu ? Côme : Sous une tente et des duvets spéciaux pour résister au froid, car il fait -25 °C la journée et -30 °C la nuit ! On portait plusieurs couches de vêtements : une sorte de survêtement, 2 pantalons, plusieurs polaires, un bonnet et 3 paires de gants ! Et on a passé trois nuits dans des villages : les enfants parlaient russe, c’était impossible de se comprendre. On faisait des signes ! Il faisait si froid que ça ? Côme : Eh oui ! C’est vrai que j’ai eu froid, mais le pire c’était la nourriture ! À presque tous les repas, on mangeait des pâtes à la sauce bolognaise qui restaient surgelées, même quand on les faisait réchauffer. Beurk ! |
Adapté de 1jour1actu, Mars 2014, Isabelle Pouyllau