PRISONS (Source: Un Jour Une Actu)
28
février 2013 à 12:35 | par Pauline Martineau
Prison : comment empêcher la récidive
?
Une
fois libérés de prison, certains détenus recommencent à faire des bêtises. On
dit alors qu’ils récidivent. 1jour1actu a interviewé Philippe Laflaquière. Il a
été juge d’application des peines pendant dix ans à Toulouse. Il t’explique
comment la justice fait pour éviter que d’anciens détenus commettent à nouveau
une infraction.
Sur cette photo, tu peux voir une personne qui travaille dans
les prisons installer un bracelet électronique à la cheville d'un détenu. Le
bracelet électronique est l'un des moyens utilisés pour prévenir la récidive.
(© AFP PHOTO/DENIS CHARLET)
Pourquoi parle-t-on de la récidive
?
Selon les chiffres du ministère de la Justice, le taux
de récidive aurait doublé entre 2006 et 2010. Une trentaine de personnes
se sont donc rassemblées pour proposer à Christiane Taubira, la ministre de la Justice, et à Jean-Marc Ayrault, le Premier
ministre, des solutions pour mieux prévenir la
récidive.
L’@ctu
du jour :
Philippe Laflaquière est un ancien juge d’application des
peines. Pendant dix ans, il s’est assuré que les peines prononcées par le tribunal de Toulouse soient bien
exécutées.
Il vient de publier un livre aux éditions Milan, Longues
peines. Le pari de la réinsertion.
1 jour1actu : Qu’est-ce que c’est un récidiviste
?
Philippe
Laflaquière :
Un récidiviste est une personne qui commet un nouveau délit (par
exemple un vol ou des violences) ou un nouveau crime (par exemple, un vol
avec arme ou un meurtre) alors qu’elle a déjà été condamnée par la justice pour
les mêmes faits. Par exemple, c’est quelqu’un qui a été condamné pour vol et qui
décide de recommencer à voler parce c’est un moyen de se procurer de
l’argent.
1jour1actu : Comment empêcher les gens de récidiver
?
Philippe Laflaquière : Il faut éviter qu’ils soient emprisonnés. En prison, les jeunes
détenus
rencontrent des détenus plus vieux qui peuvent avoir une mauvaise influence sur
eux. Ils ne vont pas forcément comprendre que ce qu’ils ont fait n’est pas bien
et, une fois dehors, ils vont recommencer.
Il faut aussi favoriser leur réinsertion dans la société, c’est-à-dire qu’ils doivent trouver du
travail, se soigner, indemniser leurs
victimes.
Le rôle du juge d’application des peines est, quand c’est
possible, de trouver une autre solution que la
prison.
1jour1actu : Quelles sont les solutions actuelles pour réinsérer
les détenus ?
Philippe
Laflaquière :
Il existe de nombreuses alternatives à la prison, comme les travaux
d’intérêt généraux (TIG). Pour purger sa peine, on travaille gratuitement
pour une association ou une mairie. Ou le bracelet électronique… Le
détenu est sous la surveillance du juge d’application des peines et d’un
éducateur. Il peut sortir de chez lui pour aller travailler mais il doit
respecter des horaires. S’il ne le fait pas, il retourne en
prison.
En prison, on prépare aussi la sortie des détenus. Ils ont la
possibilité de faire des études, de travailler, de se soigner. Une fois qu’ils
seront sortis, ce sera plus facile pour eux. Ils n’auront pas envie de refaire
des bêtises.
1jour1actu : Ces solutions sont-elles efficaces
?
Philippe
Laflaquière :
Des études ont montré que les détenus qui bénéficiaient d’une peine
alternative à la prison récidivaient moins que ceux qui étaient restés
enfermés jusqu’au bout. Je pense que les peines alternatives à la prison sont un
bon outil. Mais attention, il arrive que certains détenus qui en bénéficient
récidivent tout de même.
Le dico du jour :
Une infraction, c’est la
violation d’une loi.
Un détenu est quelqu’un qui est
enfermé.
Une peine est une sanction, une
punition.
La réinsertion, c’est le
fait de donner à quelqu’un les moyens de se réadapter à la vie en
société.
février 2013 à 12:35 | par Pauline Martineau
Prison : comment empêcher la récidive
?
Une
fois libérés de prison, certains détenus recommencent à faire des bêtises. On
dit alors qu’ils récidivent. 1jour1actu a interviewé Philippe Laflaquière. Il a
été juge d’application des peines pendant dix ans à Toulouse. Il t’explique
comment la justice fait pour éviter que d’anciens détenus commettent à nouveau
une infraction.
Sur cette photo, tu peux voir une personne qui travaille dans
les prisons installer un bracelet électronique à la cheville d'un détenu. Le
bracelet électronique est l'un des moyens utilisés pour prévenir la récidive.
(© AFP PHOTO/DENIS CHARLET)
Pourquoi parle-t-on de la récidive
?
Selon les chiffres du ministère de la Justice, le taux
de récidive aurait doublé entre 2006 et 2010. Une trentaine de personnes
se sont donc rassemblées pour proposer à Christiane Taubira, la ministre de la Justice, et à Jean-Marc Ayrault, le Premier
ministre, des solutions pour mieux prévenir la
récidive.
L’@ctu
du jour :
Philippe Laflaquière est un ancien juge d’application des
peines. Pendant dix ans, il s’est assuré que les peines prononcées par le tribunal de Toulouse soient bien
exécutées.
Il vient de publier un livre aux éditions Milan, Longues
peines. Le pari de la réinsertion.
1 jour1actu : Qu’est-ce que c’est un récidiviste
?
Philippe
Laflaquière :
Un récidiviste est une personne qui commet un nouveau délit (par
exemple un vol ou des violences) ou un nouveau crime (par exemple, un vol
avec arme ou un meurtre) alors qu’elle a déjà été condamnée par la justice pour
les mêmes faits. Par exemple, c’est quelqu’un qui a été condamné pour vol et qui
décide de recommencer à voler parce c’est un moyen de se procurer de
l’argent.
1jour1actu : Comment empêcher les gens de récidiver
?
Philippe Laflaquière : Il faut éviter qu’ils soient emprisonnés. En prison, les jeunes
détenus
rencontrent des détenus plus vieux qui peuvent avoir une mauvaise influence sur
eux. Ils ne vont pas forcément comprendre que ce qu’ils ont fait n’est pas bien
et, une fois dehors, ils vont recommencer.
Il faut aussi favoriser leur réinsertion dans la société, c’est-à-dire qu’ils doivent trouver du
travail, se soigner, indemniser leurs
victimes.
Le rôle du juge d’application des peines est, quand c’est
possible, de trouver une autre solution que la
prison.
1jour1actu : Quelles sont les solutions actuelles pour réinsérer
les détenus ?
Philippe
Laflaquière :
Il existe de nombreuses alternatives à la prison, comme les travaux
d’intérêt généraux (TIG). Pour purger sa peine, on travaille gratuitement
pour une association ou une mairie. Ou le bracelet électronique… Le
détenu est sous la surveillance du juge d’application des peines et d’un
éducateur. Il peut sortir de chez lui pour aller travailler mais il doit
respecter des horaires. S’il ne le fait pas, il retourne en
prison.
En prison, on prépare aussi la sortie des détenus. Ils ont la
possibilité de faire des études, de travailler, de se soigner. Une fois qu’ils
seront sortis, ce sera plus facile pour eux. Ils n’auront pas envie de refaire
des bêtises.
1jour1actu : Ces solutions sont-elles efficaces
?
Philippe
Laflaquière :
Des études ont montré que les détenus qui bénéficiaient d’une peine
alternative à la prison récidivaient moins que ceux qui étaient restés
enfermés jusqu’au bout. Je pense que les peines alternatives à la prison sont un
bon outil. Mais attention, il arrive que certains détenus qui en bénéficient
récidivent tout de même.
Le dico du jour :
Une infraction, c’est la
violation d’une loi.
Un détenu est quelqu’un qui est
enfermé.
Une peine est une sanction, une
punition.
La réinsertion, c’est le
fait de donner à quelqu’un les moyens de se réadapter à la vie en
société.